Au Luxembourg, un couple désirant se marier peut avoir recours à deux possibilités : le pacs (partenariat enregistré) ou le mariage civil. Tandis qu’un couple hétérosexuel peut choisir entre l’une des deux formes, les couples homosexuels se voient déniés d’un choix et sont contraints de recourir au pacs. Même si nous  approuvons les avancées des dernières années en vue de diminuer la discrimination des couples du même sexe et d’avoir ouvert, en 2004, le pacs aux couples du même sexe, nous critiquons le fait que réforme ne va pas assez loin.

Le pacs comme partenariat légal n’est pas une vraie alternative au mariage. Il diffère du mariage dans différents aspects légaux. Ainsi le statut civil n’est pas changé lors de l’union par le pacs et le pacs n’a pas de valeur légale dans d’autres pays, tandis que le mariage est reconnu partout dans le monde. Le droit familial aussi n’est pas légiféré dans le cas d’un partenariat enregistré, ce qui est en défaveur des enfants. Ces aspects ont bien sûr des répercussions sentimentales. Dans la vie courante, le pacs est plutôt vu comme une union fiscale et financière, et malheureusement moins comme une union pour la vie.

Nous notons donc qu’il y a une inégalité de fait entre les couples hétérosexuels et homosexuels. Ceci nous semble injustifiable. Déjà la déclaration des droits de l’homme de 1789 affirme l’égalité de tous les hommes devant la loi. Pour arriver à une égalité entre les sexes, mais aussi entre les différentes orientations sexuelles et d’arrêter l’homophobie, il faut émettre un signe politique clair et enfin donner les mêmes droits à tous les citoyens.

Le Parlement des Jeunes  rejoint l’avis qu’il faut légaliser le mariage homosexuel. Premièrement, nous souhaitons rappeler les droits de l’homme. Puisque tous les hommes sont égaux et possèdent les mêmes droits, il est discriminatoire que les couples homosexuels ne jouissent pas des mêmes droits matrimoniaux que les couples hétérosexuels. Cette discrimination se fait uniquement sur le critère de l’orientation sexuelle, un aspect relevant de la sphère privée et ne justifiant pas un traitement différé. Ainsi, il y aurait même une violation de la constitution. Nous réclamons donc de donner les mêmes droits à tous les couples indépendamment de leur orientation sexuelle.

Deuxièmement, nous insistons sur la morale. Nous ne voyons aucun argument qui pourrait interdire un mariage entre deux personnes qui s’aiment. Les homosexuels ne doivent pas être considérés comme une espèce à part, ils font partie de notre société. Celle-ci a évolué avec le temps et l’homosexualité n’est plus un tabou. C’est une réalité, notamment aussi pour beaucoup de jeunes, à laquelle la politique doit réagir en la protégeant et en l’encadrant de règles juridiques appropriées.

Tandis qu’il semblait impensable, il y a quelques années, que des politiciens montrent ouvertement leur homosexualité, ce n’est plus un critère d’échec aujourd’hui. Au contraire, les politiciens le reconnaissent aujourd’hui avec fierté, jouissant souvent d’une grande popularité.

Voilà pourquoi, nous, les membres du Parlement des Jeunes nous nous engageons en faveur du mariage pour couples homosexuels.