Le sommet des Nations Unies sur le changement climatique de Copenhague (COP15) a été clôturé, comme nous le savons, sur un accord trop peu suffisant …

pour lutter et arrêter de manière efficace le changement climatique, pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et aussi pour en finir avec la dépendance des énergies fossiles.

Notre premier ministre Monsieur Jean-Claude JUNCKER s’est exprimé pour une diminution de trente pour-cent des émissions de CO2. C’est dans ce sens que nous, commission de l’environnement du Parlement des Jeunes du Luxembourg, entendons demander au gouvernement luxembourgeois de donner de la cohérence à ses paroles et à sa politique. Vu que le sommet de Copenhague n’a pas fixé de règlement juridiquement obligatoire, le Luxembourg doit agir seul sur le plan national en matière de développement durable, de réduction des gaz à effet de serre et de l’écologie.

Nous réclamons une stratégie nationale de lutte contre le réchauffement climatique qui fixe une diminution des émissions de CO2, d’au moins trente pour-cent. Cette stratégie va également prévoir un investissement massif dans les énergies renouvelables et écologiques, donc pas l’énergie nucléaire. Ce plan définira comme date ultime l’année 2020, d’ici là, les engagements pris devront avoir été réalisés avec fruits.

Le secteur hautement respectable qui est le secteur écologique contient un énorme potentiel pour créer de nouveaux emplois, une diminution du taux de chômage en sera donc la suite logique. Le Luxembourg pourra également s’assurer une part de marché encore importante à l’heure actuelle mais qui diminuera avec le temps d’hésitation que le pays prendra. Notre pays pourra donc procéder à une réorientation de son économie, s’assurer un know-how indispensable en matière d’écologie qu’il pourra mettre à disposition des pays voisins.

Un investissement de grande envergure étalé sur quelques années assurera au Luxembourg une amélioration de la qualité de vie de sa population, un progrès inégal en matière de lutte contre le changement climatique et une position sur le plan international en matière d’écologie.

Le Luxembourg doit agir maintenant, et ne peut pas attendre que d’autres pays se décident d’agir dans les années à venir. Certes, on devra viser des coopérations énergétiques avec d’autres nations.

La commission de l’environnement du Parlement des Jeunes du Luxembourg propose donc cette résolution qui prévoit une stratégie nationale de lutte contre le changement climatique à l’ensemble du Parlement des Jeunes et au gouvernement luxembourgeois.

  • Nous invitons le gouvernement luxembourgeois à fournir des explications sur l’échec de Copenhague, ainsi que de nous faire part du rôle joué par le Luxembourg au sommet. Nous réclamons une prise de position des responsables politiques luxembourgeois quant aux solutions envisagées pour lutter contre le changement climatique.

 

  • Nous demandons au gouvernement luxembourgeois de diminuer les émissions de CO2, de quatre-vingt pour-cent d’ici 2050 et de proposer un document définissant le chemin à suivre pour y parvenir (Ecology Roadmap).

 

  • Nous demandons au gouvernement de restructurer le secteur financier luxembourgeois afin que celui-ci devienne un secteur financier écologique qui subventionne des projets à caractère durable et écologique. Cela pourra attirer des investisseurs jamais là auparavant. Ce secteur financier pourra accueillir des banques “vertes” pouvant faire bénéficier leurs clients de taux d’intérêts intéressants pour le financement de projets écologiques.

 

  • Le gouvernement devra veiller à ce que les bâtiments publics soient plus écologiques et à ce qu’ils consomment moins d’énergie. De plus, un plan d’efficience énergétique pour les constructions privées devra être élaboré, car ceci représente un secteur pour lequel la réduction des émissions se fera facilement (low hanging fruit).