Compte tenu de la recommandation de la Commission européenne appelant à une Europe sans tabac, des directives européennes pour une protection toujours plus grande des non-fumeurs et pour la protection de la santé sur le lieu de travail et, suite à l’annonce par le Ministre de la Santé Mars DI BARTOLOMEO, d’étendre l’interdiction de fumer aux cafés et aux discothèques, le Parlement des Jeunes prône une loi plus dure en matière de protection des non-fumeurs.

Selon les estimations, le tabagisme passif serait, à lui seul, responsable de plus de 79 000 morts par an en Europe.[1] S’ajoutent à ceux-ci les quelques 650.000 morts causés par la consommation directe de tabac. La protection contre les dangers du tabagisme passif a longtemps été négligée, alors que la liste des dangers potentiels, auquel ils sont exposés, est très longue, comme on le sait. Cela va d’un bref état de malaise à une gêne plus longue provoquée par la fumée, jusqu’à de graves atteintes aux poumons, à des maladies cardio-vasculaires et enfin à un risque accru d’infarctus et de cancer.

En conséquence, les jeunes parlementaires demandent que la population soit mieux protégée des effets nocifs du tabagisme passif et que l’on légifère à ce sujet le plus rapidement possible.

À cet égard, Les points suivants devraient bénéficier d’une attention particulière :

  • En cas d’infraction aux réglementations, une procédure d’amende semblable à celle en vigueur en Irlande devrait être instaurée, en vertu de laquelle la responsabilité du propriétaire est également engagée en cas d’infraction.
  • Comme c’est le cas en Italie, il faudrait également doubler l’amende, lorsque l’infraction a été commise en présence des mineurs de moins de 16 ans et de femmes enceintes.
  • Afin de ne pas discriminer les cafés ne comptant qu’une seule pièce, comme, par exemple, les cafés de village, dans lesquels le patron est le seul employé, le Parlement des Jeunes demande que l’on conçoive et que l’on teste des règlements d’exception concernant les pièces fumeurs séparées.
  • La possibilité d’avoir ce que l’on qualifie de « clubs de fumeurs » doit continuer à exister, tout comme la possibilité de fumer dans des annexes de clubs subventionnés par les pouvoirs publics, à condition que l’accès en soit interdit aux moins de 16 ans.
  • Dans le sillage des progrès techniques, une clause innovante devrait permettre d’aménager des pièces disposant de systèmes d’aération et de ventilation spéciaux, afin d’autoriser à nouveau le tabagisme. Mais ceci, uniquement s’il est établi que les fumeurs passifs ne subissent plus les moindres conséquences nocives à leur santé.
  • En ce qui concerne la possibilité d’éventuels tapages causés par des rassemblements de fumeurs à l’extérieur, le Parlement des Jeunes demande que l’on respecte la réglementation en vigueur en matière de tapage nocturne après 22h00 et que des sanctions soient prises en cas de violation.
  • Fumer dans les endroits publics restera encore autorisé, toutefois, le fait de jeter ses mégots de cigarettes n’importe où, sera puni de manière plus sévère. Dans le même état d’esprit, il faudra installer plus de cendriers publics.
  • Pour mener cette tâche à bien, le Parlement des Jeunes propose la création d’un service d’ordre, ou l’extension des compétences du service d’ordre existant, les fameux «agents municipaux ».


[1]    Livre vert de la Commission européenne en matière de politique de tabac en Europe, Bruxelles 2007