Le Parlement des Jeunes du Luxembourg s’inquiète de la nouvelle constitution hongroise adoptée par le parlement et ratifiée par le président Pal Schmitt le 25 avril 2011. Cette Constitution qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2012 est anti-démocratique et ne respecte pas les valeurs de l’Union européenne.

En effet, la Constitution qui s’ouvre par une référence nette à Dieu, au christianisme et à la famille traditionnelle comme rassemblant de la nation, se poursuit par la réaffirmation du droit à la vie et donc à la possible interdiction de l’avortement.

Le texte amalgame ensuite la nation politique et la nation ethnique laissant un flou quant à la possibilité d’octroyer le droit de vote  aux minorités hongroises des Etats voisins.

De plus, la Cour Constitutionnelle voit ses prérogatives restreintes et les contrepoids importants dans l’exercice de la démocratie que sont par exemple les médiateurs pour les minorités ethniques sont abolis.

Ajoutons que Viktor Orban et ses proches s’assurent via le Comité monétaire une emprise sur les gouvernements futurs et la possibilité de les dissoudre.

Enfin le texte modifie le mode de nomination des dirigeants de toutes les institutions étatiques ainsi que les conditions de votes requises pour modifier le système de retraites et de politique fiscale, réduisant ainsi fortement la marge de manœuvre pour les gouvernements futurs.

Le Parlement des Jeunes condamne cette Constitution conservatrice, anti-démocratique qui se montre discriminatoire notamment envers la Communauté Rom, les homosexuels, les athées et les fidèles se réclamant d’une autre confession. Cette Constitution partisane, adoptée sans un large consensus politique et social ne respecte pas les valeurs de l’Union européenne de démocratie, de liberté et d’Etat de droit.

Le Parlement des Jeunes exhorte le gouvernement luxembourgeois à critiquer publiquement l’adoption de la nouvelle Constitution et à exercer de la pression sur le gouvernement hongrois via, notamment, les institutions européennes.