Suite à la tragédie du naufrage de centaines de migrants au large de Lampedusa en octobre 2013, le Parlement des Jeunes avait déjà pris position en faveur d’une politique de gestion des flux migratoires véritablement européanisée, combinant :

  • l’accueil de davantage de réfugiés dans des conditions respectueuses de leur dignité humaine ;
  • un accroissement de l’immigration économique légale pour les migrants qualifiés, car les pays européens ont besoin de main d’œuvre étrangère ; et
  • une répression accrue contre les trafiquants d’êtres humains et l’emploi de clandestins dans des conditions intolérables.

 

L’Europe ne peut, certes, pas accueillir toute la misère du monde. Mais comme l’ont rappelé les grandes familles politiques européennes, ou encore Mgr Hollerich à l’ouverture de l’Octave, il faut une politique de la solidarité, une politique qui mette l’humain au centre. Les politiques poursuivies doivent être adaptées aux principes qui fondent nos sociétés et nos démocraties ; ce ne sont pas les grands principes qui doivent être adaptés aux considérations de court-terme et à l’agenda politique des partis populistes et xénophobes.

 

Les conclusions du Conseil Européen du 23 avril 2015, conduisant à un renforcement de l’opération Triton, pour la rendre comparable à l’opération italienne Mare Nostrum, ne sont qu’un premier pas pour parer à l’urgence de la situation et réduire le risque de nouvelles tragédies. Mais il faut aller plus loin et transformer les paroles en acte : la solidarité entre Etats membres doit devenir une réalité ; une action résolue en faveur de la résolution des conflits en Libye et en Syrie doit devenir une réalité ; une aide au développement véritablement efficace en Afrique doit devenir une réalité.

 

Nous appelons donc le gouvernement luxembourgeois à faire sienne l’ambition d’une Europe humaine, ouverte et accueillante.